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En février 94 Jean Puloc’h écrivit un article intitulé « le signe de dieu ». Il y était question de deux madriers échoués sur Saint-Nicolas. Les deux marins qui les avaient découvert entendirent alors une voix qui leur intima d’en confectionner une croix pour le pardon de septembre. Chose fut faite et bénie.

À mon arrivée nous avons passé trois jours à transporter du bois pour refaire le chemin qui borde l’île. On a du mal à imaginer, vu du continent, comme chaque chose ici sur une île, prend des proportions différentes. Décharger du bateau, transporter, décharger, percer, recharger, transporter, décharger. On était plusieurs bras, heureusement et l’on travaillait en faisant la chaîne.

Le bois, c’est aussi celui qu’on trouve, que la mer a déposé sur la côte ou ces grandes poutres qui flottent entre deux eaux et qui peuvent percer la coque d’un bateau.

Le bois pour construire. Le bois pour se réchauffer.

Il y a quantité d’histoires sur le bois entre les îliens. Certaines remontent à plusieurs générations certainement et occasionnent encore de vieilles rancunes.

Pour ma part, j’en ai rapporté un de ces madriers échoués, tout raboté, travaillé par la mer et les roches, plein de creux sombres et de bosses joyeuses. Un souvenir de 3 mètres.

Mais un seul, ce n’est pas suffisant pour une croix ?

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