Tempête. 110, 130 Km/h. Le soir, pendant le repas, Jean-Pierre nous dit : « Vous avez de la chance vous les jeunes, vous dormez bien. Vous n’avez pas de bateau qui risque de casser sa chaîne. » Une année dix-huit bateau se sont échoué avec un temps comme ça. Il y a des épaves à l’Est. De ces bateaux échoués, il reste peu de chose. On récupère ce qui peut servir. Jean-Pierre répare ses casiers avec des cordages qu’il trouve ça et là, tôt le matin, lors de sa promenade. Jean-Pierre est toujours le premier levé et le premier qui a fait le tour de l’île. C’est aussi le premier à trouver ce qui aurait pu s’échouer pendant la nuit.
L’île est généreuse. Mais on ne sait jamais ce qu’on va trouver en la parcourant. C’est ainsi chaque jour que je pars avec ma caméra. Je ne sais jamais ce que je vais trouver mais je le trouve. Assurément.